Les Prix Biennaux

La Société de criminologie du Québec attribue, à tenue de congrès, des distinctions honorifiques destinées à souligner la contribution exceptionnelle de certaines personnalités ou organismes au domaine de la criminologie. Ces prix visent à favoriser le maintien d'une tradition d'excellence dans le domaine de la recherche et de l'intervention et à stimuler les initiatives novatrices.

 

Les différents prix

Le prix Beccaria

Le prix Beccaria

Le prix Beccaria veut rappeler l'illustre marquis italien du Siècle des Lumières, dont les idées ont renouvelé la pensée criminologique contemporaine.

Ce prix a été établi pour distinguer un chercheur ou une équipe de recherche dont l'apport à la criminologie et ses alternatives a été remarqué aussi bien dans le domaine de la recherche fondamentale ou théorique que dans celui de la recherche appliquée, opérationnelle ou évaluative.

Le prix Noël-Mailloux

Le prix Noël-Mailloux

Le prix Noël-Mailloux a été créé à l'occasion du 25e anniversaire de la Société de criminologie du Québec en l'honneur de son tout premier président. En plus de diriger les destinées de la Société de criminologie du Québec pendant ses deux premières années d'existence, le R.P. Mailloux a le mérite d'avoir grandement contribué à préparer l'avènement de cette jeune science au Québec.

Ce prix est décerné à un praticien du domaine de la justice pénale et de la criminologie, quel que soit son secteur de travail: judiciaire, correctionnel, social, communautaire ou autre, qui se serait distingué dans son milieu par des actions méritoires.

Le prix Hommage

Le prix Hommage

Ce prix exceptionnel rend hommage à une personnalité du monde de la criminologie et de la justice pénale dont la contribution, tout au long de sa carrière, constitue un apport majeur à la science ou à l'intervention, dans quelque spécialité que ce soit. Tout en soulignant les réalisations passées du récipiendaire, le prix constitue aussi un encouragement à la poursuite de son œuvre créatrice.

Le prix Coup de cœur

Le prix Coup de cœur

Ce prix vise à reconnaître les réalisations, l'implication et le dévouement d'une personne ou d'un organisme provenant d'un milieu différent de celui de la criminologie dans l'avancement de la justice pénale.

Les critères de sélection

Les prix de la Société de criminologie du Québec veulent fondamentalement reconnaître l'excellence des candidat-es proposé-es ou organismes, excellence pouvant se manifester par des actions méritoires, des œuvres écrites ou un rayonnement particulier ayant permis au candidat-e ou organisme de se distinguer dans son milieu et d'être une source d'inspiration pour ses pairs.

Sa contribution doit néanmoins correspondre à l'un des deux domaines représentés par les prix et avoir eu des retombées sur le plan législatif, judiciaire, correctionnel, social, communautaire ou universitaire, tout en révélant un degré d'initiative ou de créativité remarquable.

Dépôt des candidatures (la période de candidature est terminée)

La comité de sélection pour les Prix Biennaux étudient minitieusement les candidatures reçues ! 

Les récipiendaires recevront un courriel dans les plus brefs délais afin de les aviser que leur candidature a été sélectionnée. 

La remise de prix se fera dans le cadre de notre congrès 2023 qui aura lieu les 4-5-6 octobre prochain, au Centre des congrès de Victoriaville. 

Merci de l'intérêt porté à la Société de criminologie du Québec !

Derniers Récipiendaires

Lauréate 2019 :

Mme Ruth Gagnon, directrice de la Société Élizabeth Fry du Québec

De gauche à droite Mme Ruth Gagnon et Mme Arlène Gaudrault, membre du CA de la Société

Titulaire d’un baccalauréat en criminologie depuis 1980 et directrice générale de la Société Elizabeth Fry du Québec, Ruth Gagnon a consacré sa vie professionnelle aux personnes criminalisées en offrant des services de prévention de la criminalité et de réinsertion sociale. Depuis 1988, Mme Gagnon œuvre exclusivement auprès des femmes aux prises avec la justice pénale.  Elle a occupé le poste de directrice clinique de la Maison de transition Thérèse-Casgrain, la première du genre au Québec. Installée dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce, celle-ci héberge chaque année environ cent femmes engagées dans un processus de réinsertion sociale. 

Lauréat 2019 :

M. Pierre Noreau


Pierre Noreau est professeur au Centre de recherche en droit public de l'Université de Montréal où il œuvre depuis 1998. Il est politologue et juriste de formation. Il travaille plus particulièrement dans le domaine de la sociologie du droit. Ses recherches empiriques portent notamment sur le fonctionnement et l'évolution du système judiciaire, le règlement non contentieux des conflits, l'accès à la justice et la mobilisation politique du droit, la diversité ethnoculturelle et le droit dans une perspective alimentée à la fois par le pluralisme juridique et l'étude des processus d'institutionnalisation des rapports sociaux. Ses travaux les plus récents portent sur la médiation familiale, la justice communautaire, la mise en œuvre du droit par les acteurs du système pénal, les rapports entre communautés culturelles et droit et les conditions de la recherche interdisciplinaire en droit. Pierre Noreau est juriste et détient un doctorat de l'Institut d'Études politiques de Paris.

Lauréate 2019 :

Mme Johanne Vallée

Détentrice d’une maîtrise en criminologie de l’Université de Montréal obtenue en 1987 après un baccalauréat en sociologie, Madame Johanne Vallée devient la directrice générale de l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec jusqu’en 2005. En 1994 le ministre de la Justice du Canada et le Solliciteur général du Canada ont nommé madame Vallée vice-présidente du conseil national de prévention du crime. Elle devient sous-ministre associée à la Direction générale des services correctionnels au ministère de la Sécurité publique du Québec de 2005 à 2007. Elle devient sous-commissaire au Service correctionnel du Canada de 2007 à 2013 (2007-2008- secteur des délinquantes et 2008-2013 – secteur du Québec).  

Lauréat 2019 :

Le Centre de services de justice réparatrice (CSJR)

Depuis 20 ans, le Centre de services de justice réparatrice (CSJR) crée des espaces d’expression, d’écoute et de partage entre des personnes et/ou des groupes qui ont été touchés par des situations d’abus et de violences, judiciarisées ou non judiciarisées.

Pour ce faire,

  • Il accompagne des groupes et des personnes ayant subi ou commis des crimes de même nature ainsi que des membres de la collectivité qui désirent s’engager dans un processus de justice réparatrice basé sur la rencontre et le dialogue.

  • Il soutient des personnes ayant subi des abus et des violences individuelles ou collectives dans leur besoin de s’exprimer, d’être reconnues et réparées; ainsi que les auteurs dans leur démarche de responsabilisation et de réparation.

  • Il sensibilise la collectivité, offre des formations et suscite sa participation à la justice réparatrice, dans un but de paix sociale.

La justice réparatrice est une démarche de dialogue et de partage d’expériences en groupe qui permet à des personnes touchées par la violence (victimes, auteurs et membres de la collectivité) de trouver ensemble des chemins d’apaisement. Elle favorise ainsi la réparation du lien social qui a été brisé à la suite des évènements vécus.

Elle s’intéresse autant aux victimes pour les aider à se libérer des charges affectives destructrices causées par l’acte criminel qu’aux agresseurs pour les aider à une prise de conscience de l’impact de leurs actes sur des personnes et sur la société. Chaque démarche de justice réparatrice prend en compte la dimension sociale de la violence, à la fois dans ses causes et dans ses conséquences

Le Prix de la ministre vise à reconnaître la contribution de la recherche scientifique au domaine de la sécurité publique. Ce prix est remis tous les deux ans à une étudiante ou à un étudiant dont le mémoire ou le stage de maîtrise se démarque par son apport à la mission du ministère de la Sécurité publique. Le jury est sous la responsabilité de la Société de criminologie du Québec et du ministère de la Sécurité publique depuis ses débuts en 2001.

 

Lauréat 2021 :

M. David Brisebois

De gauche à droite : Mme Jocelyne Rancourt, adjointe à la direction, M. David Brisebois et Mme Marion Vacheret, présidente de la Société

En 2021, le Prix de la ministre de la Sécurité publique a été accordé à M. David Brisebois de l’École de criminologie de l’Université de Montréal, pour son mémoire de maîtrise intitulé « Une évaluation de l’effet du modèle d’intervention policière du Service de police de Laval sur la prise en charge des personnes présentant un risque suicidaire ».

Dirigé par le professeur Étienne Blais de l'Université de Montréal, le mémoire de M. Brisebois a pour objectif d’évaluer les retombées d’une formation et de la mise en place d’un protocole en 2016 visant à améliorer les interventions policières du Service de police de Laval lors de crises suicidaires. Les résultats représentent des données probantes qui témoignent de l’efficacité des programmes policiers « mixtes » qui proposent des interventions où les expertises des policiers et des intervenants psychosociaux sont mobilisées de concert. Ainsi, ces interventions conjointes permettent d’assurer des interventions moins coercitives où les principes de la désescalade de la crise et de la résolution de problème sont mis de l’avant. Ces interventions préviennent l’usage de la force chez les policiers et favorisent la prise en charge par les partenaires communautaires.

Avec son mémoire, le lauréat de 2021 aborde un sujet d’intérêt et d’actualité pour le ministère ainsi que pour toutes organisations policières et tous les partenaires communautaires désireux d’améliorer leur collaboration en vue de mieux intervenir lors de situations de crise.